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Vingt ans de réclusion criminelle requis à l’encontre de Bata C., pour avoir porté les coups de sabre mortels sur Adrien Debray.

 
LE PARISIEN
Le 15 janvier 2013
Photo: Le Parisien

 

Un cri déchire la salle d’audience de la cour d’assises. Celui de Yamina Debray, la mère d’Adrien, au moment où l’avocat général décrit le geste de l’auteur des coups de katana mortels, effectuant à plusieurs reprises ce mouvement de haut en bas, les deux mains jointes, comme devaient l’être celles du meurtrier, sur le sabre japonais.

 

Au dernier jour du procès, hier, Emmanuel Gérard a conclu son réquisitoire en réclamant vingt ans de réclusion criminelle à l’encontre de Bata C., un jeune âgé aujourd’hui de 23 ans, coupable selon lui d’avoir porté les coups de sabre mortels sur Adrien Debray, un jeune de Fosses de 18 ans, en janvier 2010 à Sannois. Il nie toute implication, mais il est pourtant désigné comme l’auteur des coups de katana par les quatre autres accusés.

 

L’avocat général a demandé dix-huit ans de réclusion à l’encontre de Ben K., auteur selon lui de coups de couteau mortel. Concernant les trois autres accusés, complices ou coauteurs du crime, l’avocat général a requis quinze ans de réclusion pour Henri-Patrick A., qui a frappé Adrien à la tête avec le fourreau du sabre, et dix ans à l’encontre de Christian G. et Kevin B., auteurs de coups de pied ou de poing.

 

Adrien a été gazé et a reçu plusieurs coups

 

Pour l’accusation, ils étaient tous les cinq dans ce garage Alfa Roméo où Adrien avait cru trouver un refuge. Encerclé, pris au piège ce 13 janvier 2010 par la bande de Sannois, vers 21 heures, il devait succomber sous les coups de ses agresseurs. « Les accusés ont dit n’importe quoi pour tenter de se disculper », a résumé l’avocat général pour évoquer les multiples versions présentées par les jeunes depuis les premières auditions.

 

Me Wedrychowski, l’avocat de la famille d’Adrien, partie civile, avait auparavant dénoncé lui aussi ces déclarations « qui variaient en temps réel, parfois en l’espace de deux minutes », en se demandant si cela ne relevait pas « d’une stratégie du désordre pour que personne ne puisse se retrouver, d’une confusion entretenue dans le seul but de créer de toutes pièces le doute ».

 

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